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Recherches philosophiques qui, inspirées par l'idée du neutre, vont au-delà du scepticisme vers une interprétation moderne et différentielle (historique et intemporelle) du devenir du principe de raison.

Nietzsche et l'indicible.

 

 

   Pourquoi vouloir en rester à des mots qui pervertissent la pensée ? Pourquoi prétendre avoir le dernier mot au sujet de la présence éphémère de choses qui ignorent le langage des hommes ? Nietzsche a bien vu le nécessaire dépassement du dernier mot lorsqu'il a décidé ou accepté de ne plus parler afin de s'ouvrir sur une pensée silencieuse et rêvée du réel, ce dernier s'offrant, peut-être alors, dans sa plus douce, indicible et rayonnante simplicité :

 

" Silence ! -
Devant les grandes choses - j'en vois ! -
on doit se taire
ou en parler grandement :
parle grandement, ma sagesse ravie !

Je regarde en haut -
des flots de lumière roulent :
- ô nuit ! ô silence ! ô bruit de mort !...
Je vois un signe -,
des lointains les plus éloignés
descend vers moi, lentement, une constellation étincelante..."
(1)

 

Que penser de ce signe sans se laisser séduire par la présence muette des choses, que penser des lointains sans se laisser fasciner par des mots trop pesants pour épouser l'étincelante constellation des forces de la Nature ? Hors de l'innommable qui peut être inhumain, hors du caractère confus, obscur, informe, allusif, voire cryptique de l'ineffable, l'indicible est sans doute la vérité de l'infini, c'est-à-dire la puissance de la Nature qui rapporte une dicible lumière à l'intuition silencieuse d'un bref contact avec elle, comme dans le chant nocturne et solitaire de Nietzsche-Zarathoustra qui s'exprimait ainsi : "À cette époque j'étais hanté par une mélodie d'une indicible mélancolie dont le refrain revenait toujours dans ces mots : «Mort d'immortalité... » (2)

 

________________________________________

1. Nietzsche, Dithyrambe de Dionysos, 1888,  Gloire et éternité, 3.

2. Nietzsche, Ecce homo, citant Ainsi parlait Zarathoustra, 4, p. 112

 

Nietzsche et l'indicible.
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À propos
claude stéphane perrin

Claude Stéphane PERRIN. Professeur de philosophie à la retraite, j'écris et je lis en méditant sur le problème de la non-violence, notamment à partir d'une idée non indifférente et non nihiliste du neutre .
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F
j aiiime
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P
Merci.