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Recherches philosophiques qui, inspirées par l'idée du neutre, vont au-delà du scepticisme vers une interprétation moderne et différentielle (historique et intemporelle) du devenir du principe de raison.

Mircea Eliade et l'éternel retour

Mircea Eliade et l'éternel retour

  Eliade et la généralisation irénique d'une interprétation anthropologique et religieuse concernant le mythe de l'éternel retour

 

   Peu soucieuse de Nietzsche (cité une seule fois dans un livre intitulé Le Mythe de l'éternel retour) et peu intéressée par d'éventuelles recherches métaphysiques à venir, l'interprétation historique et anthropologique de Mircea Eliade n'a pensé l'éternel retour que dans une perspective mythique et surtout sacrée, à partir de plusieurs religions (iranienne, indienne[1], judaïque et chrétienne), en oubliant la religion musulmane et en opposant d'une manière tranchée, voire caricaturale, deux types de culture, l'une dite primitive ou traditionnelle, l'autre dite progressiste. La première sacraliserait le temps « cyclique » nommé éternel retour, la seconde se perdrait désespérément dans le mythe d'une fin possible de l'histoire, certes fondée sur l'hapax ou l'ephapax (une bonne fois pour toutes) du sacrifice du Christ. 

   En fait, Eliade a cherché à réconcilier l'inconciliable dans et par un mythique accord entre l'irréversibilité de toute création et une régénération périodique du temps qui refuse pourtant l'histoire, entre le devenir et "la répétition périodique de la Création"[2] (ritualisée chaque nouvelle année par la célébration de son commencement), tout en sachant que chaque Création abolit l'histoire (nécessairement tournée vers le futur), et qu'il est impossible de vivre uniquement dans l'éternité de l'instant atemporel où agissent pourtant les images symboliques nécessairement polysémiques[3] du devenir terrestre.

   Le projet d'Eliade impliquait en fait de constituer "une ontologie non contaminée par le temps et le devenir"[4], car le retour cyclique de ce qui a été n'aurait pas été contaminé par le temps puisque chaque nouvel instant annulerait ou suspendrait son irréversibilité. Le christianisme aurait ainsi été fondé sur une imitation du Christ comme modèle exemplaire qui dépasserait  le concept d’histoire linéaire, même si chacun doit œuvrer pour un paradis futur, c'est-à-dire pour une intemporelle « fin des temps » comme retour à Dieu et triomphe final du Bien.

   Pour réaliser son ontologie, il était alors nécessaire à Eliade de sacraliser une image, c'est-à-dire, dans le prolongement de la psychologie de Jung, un archétype, [5] une image qui serait un modèle, une sorte de paradigme céleste, comme l'est une «pierre de foudre»[6] ou une sorte de paradigme aquatique (une perle trouvée au fond de l'océan).

   Qu'en penser ? En fait, dans l'anthropologie psychologique de Jung, un "archétype" (en grec archétypos) était considéré comme une image typique, "originelle"[7] et "éternelle"[8], naturelle[9], primitive et ancestrale  d'une chose, manifestée  dans les rêves, les mythes et les contes, qui était nourrie par l'inconscient collectif d'une culture, car cette image découlerait d'une "moyenne de millions d'expériences individuelles"[10] : "En lui-même cet inconscient n'existe pas. Il n'est pas autre chose qu'une possibilité (…) transmise dans la structure de notre cerveau. (…) L'image primitive, ou archétype, est une figure, démon, homme ou processus, qui se répète au cours de l'histoire (…), elle est la résultante formulée d'expériences typiques innombrables de la suite de nos ancêtres..." [11]

   L'image d'un archétype, ambiguë, complexe, voire syncrétique, potentielle et mythique, car "originelle",[12] constituerait pour Jung un modèle original d'abord "neutre"[13], considéré comme "un centre chargé d'énergie"[14], lequel ne serait "ni refoulé ni oublié"[15]. Sa potentialité, donnée par un principe supérieur et suprême pourrait être imitée et répétée ou non, notamment en étant pensée comme l'effet d'un paradigme structural commun à toute l'humanité. Cette image pourrait ensuite être empiriquement reconstruite à partir de l'interprétation des "œuvres d'art accomplies."[16]

   La potentialité du paradigme chez Jung, indifférente à l'énigme de l'éternel retour, qui laissait pourtant une grande liberté à chaque interprétation[17], a été niée par Eliade. En effet, ce dernier a affirmé que l'archétype était une image  présente  derrière tous les phénomènes religieux en tant qu'« essence » psychologique ou spirituelle, c'est-à-dire comme une forme universelle qui était du reste illusoirement dite platonicienne, alors que Platon affirmait le contraire en attribuant une forme à toute chose, chaque chose reflétant une forme (ou participant à sa forme) par le seul fait qu’elle existait.

   Cette essence universelle de l'archétype pour Eliade était pensée comme une forme dite réelle, et la seule qui le soit[18], car en dépit de son caractère abstrait, elle était considérée comme une réalité absolue et transcendante[19], donc sacrée[20]. Pourquoi ? Sans doute parce qu'elle désignait d'abord la réalité la plus sacrée qui soit, celle de l'unité primordiale du Dieu de la Bible (Iahvé) qui aurait créé le Cosmos en donnant formes et normes à un chaos initial, à ce tout informe, aquatique, indifférencié, sauvage et inculte avant la création et avant tout retour vers lui par une fusion religieuse, voire orgiaque.

   En effet, dans son interprétation confusément théologique, religieuse et anthropologique, Eliade avait associé le caractère sacré (donc distant) du Dieu Très-Haut, du Dieu oisif (deus otiosus) retiré dans le ciel après avoir créé ce monde, avec d'autres formes du sacré. Par exemple, un espace était pensé comme sacré parce qu'il coïnciderait avec le Centre du Monde, avec le nombril (omphalos) du monde, entre le ciel et la terre comme une montagne[21], comme un édifice (autel, temple, palais, sanctuaire).  Dans le bouddhisme, le sacré domine par exemple en se situant hors du flux du monde matériel et humain (appelé maya, ou « illusion »). Grâce au  yoga, l’âme de l’homme (âtman) peut s’élever au-dessus du maya pour atteindre le sacré.

   C'est précisément dans les sociétés dites archaïques, traditionnelles, primitives ou prémodernes, dans les sociétés "qui vivent encore au paradis des archétypes"[22], c'est-à-dire dans un temps non historique (anhistorique ou métahistorique, donc cyclique), dans un temps impersonnel non concret, non profane, non continu, non existentiel, que se manifestent les multiples formes du sacré.

   Et la première forme sacrée qui est vécue dans les sociétés traditionnelles est celle du refus des événements. Ce refus manifeste le désir d'un retour vers une sorte d'Âge d'or, de paradis primordial, de commencement parfait. Ne s'impose alors que l'instant mythique, "auroral"[23] et "extratemporel du commencement" [24] : "Le primitif vit dans un continuel présent"[25] qui sera ensuite répété, ritualisé : "Pour l'homme traditionnel, l'imitation d'un modèle archétypal est une réactualisation du moment mythique où l'archétype a été révélé pour la première fois." [26]

   La forme divine [27] et sacrée de l'archétype abolirait ainsi le temps, la durée et l'histoire, car elle serait étrangère à l'homme, elle serait primordiale (comme un Verbe ou un geste divin[28]), exemplaire comme, une structure permanente (celle d'un mythe ou d'un rite[29]), comme un prototype ou un double extra-terrestre (situé à un niveau cosmique supérieur[30]) qui devra être parfaitement imité, ou bien auquel il faudra participer "en cessant d'être soi-même"[31], en fusionnant, en se sacrifiant ou en commémorant (se nourrir devient par exemple une communion). Chaque commémoration  se réfère alors à un "geste archétypal"[32] "en coïncidant avec lui"[33] ou en " répétant symboliquement l'acte de la Création"[34] (celui de l'acte cosmogonique[35] ou d'un sacrifice initial), ou bien recrée une répétition rituelle, régulée[36] et éternelle de la cosmogonie et des mêmes archétypes primordiaux[37]  dans un temps cyclique [38] nommé éternel retour qui nie sa temporalité en réinstaurant et en sacralisant l'instant mythique des origines, ou eimitant et relatant les actes exemplaires d’un dieu ou d’un héros mythique.

   Peu importent alors les Millénaires, les Grandes Années, les Éons (la plus grande division des temps géologiques, regroupant plusieurs ères), car c'est religieusement et d'une manière fusionnelle que chaque retour du temps est considéré comme un recommencement. Par exemple, les cérémonies du Nouvel An sont considérées dans les sociétés traditionnelles comme un nouveau commencement qui, indifférent à l'avenir, ignore l'angoisse et l’anxiété de l’homme moderne, car il est vécu en un lien constant avec une réalité absolue et transcendante qui  répète éternellement des archétypes mythiques mystérieusement ou mystiquement saisies par une « transconscience » qui requiert une totale « union des contraires »[39] dite « coincidentia oppositorum », laquelle accomplit  le désir de recouvrer l’unité mystérieuse  d'un mythique  paradis jadis perdu et où les contraires étaient absents.

   Un autre exemple fascinait du reste Eliade, celui du chamane qui meurt, qui descend dans l’outre-monde, au pays des morts, et parle au Dieu Très-Haut. Ensuite, démembré, il est réduit à ses seuls os, puis monte au ciel et renaît chaque fois avec des corps nouveaux, tout en escaladant l’arbre du Monde comme s'il s'agissait d’une échelle sacrée.

   Quoi qu'il en soit, c'est l'instant éternel (a-temporel) qui est en quelque sorte, comme chez Nietzsche, le moteur de l'éternel retour, c'est-à-dire de la restauration, ou de la réactualisation, ou de la régénération rituelle de l'immanence temporelle. C'est par exemple un éternel printemps, ou bien l'instant du commencement de la Nouvelle Année[40], qui commande le retour périodique des cycles[41] de la nature, voire "l'ondulation cyclique du retour périodique des événements historiques"[42] selon le processus suivant : "Création, épuisement, destruction, recréation annuelle du Cosmos." [43]

   Mais, à la différence de Nietzsche, ce ne serait pas un monde identique qui reviendrait, mais un monde régénéré par ses retours, par ses rituelles répétitions. Chaque nouvelle naissance répète alors le retour éternel d'une "structure cyclique du temps qui se régénère à chaque nouvelle «naissance» sur quelque plan qu'elle ait lieu." [44] Périodiquement, ad infinitum, s'effectuerait mystérieusement la "régénération du monde et de la vie par la répétition de la Cosmogonie," [45] c'est-à-dire par "la répétition annuelle de la Création",[46] de l'acte créateur qui réactualise la cosmogonie en inaugurant une ère où le temps et l'histoire sont annulés : "L'histoire peut être abolie, et par conséquent renouvelée, un nombre considérable de fois avant la réalisation de l'eschaton (discours sur la fin du monde) final. L'année liturgique chrétienne est d'ailleurs fondée sur une répétition périodique et réelle de la Nativité, de la Passion, de la mort et de la résurrection de Jésus, avec tout ce que ce drame mystique implique pour un chrétien ; c'est-à-dire la régénération personnelle et cosmique par la réactualisation in concreto de la naissance, de la mort et de la résurrection du Sauveur." [47]

   Cette essentialisation des formes religieuses, effectuée par Eliade d'une manière confuse, inexpliquée et irénique, est ainsi bien loin de l'expérimentation des images symboliques (du chameau, du lion, de l'enfant, de l'aigle et du serpent) qui exprimaient pour le prophète de Nietzsche les métamorphoses du devenir en impliquant l'épreuve concrète du retour de toutes choses : "Moi, Zarathoustra, l'affirmateur de la vie, l'affirmateur de la douleur, l'affirmateur du cercle éternel…" [48]  

 

 

 

[1] Les religions indiennes auraient été fondées sur une conception cyclique du temps (la doctrine hindoue du kalpa) qui a été niée par la sacralisation du non-temps.

[2] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.132.

[3] Par exemple, l'image de la mère symbolise à la fois la nourriture, la sécurité, un enveloppement total et une inépuisable fécondité…

[4] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108.

[5]   Le concept d'archétype se trouve dans l'anthropologie psychologique de Jung, qu'il développe formellement à partir de 1911. Dans un ouvrage fondateur de la psychologie analytique intitulé Métamorphoses et symboles de la libido, il analyse les images mythologiques dans les rêves et les hallucinations.

[6] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.15.

[7] Jung (C.G), L'Homme à la découverte de son âme, Éditions du Mont-Blanc, Lausanne, troisième édition, p.366.

[8] "L'archétype est une présence pour ainsi dire «éternelle», et il s'agit seulement de savoir si la conscience le perçoit ou non." (Jung, Psychologie et Alchimie, Buchet/Chastel, 1970, p.290).

[9] "Le rêve livre une image, comme la nature une plante, qu'elle fait pousser." (Jung, Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.351).

[10] Jung (C.G), Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.376. « Notre âme, comme notre corps, est composée d'éléments qui tous ont déjà existé dans la lignée des ancêtres. Le « nouveau » dans l'âme individuelle est une recombinaison, variée à l'infini, de composantes extrêmement anciennes »

[11] Jung (C.G), Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.376.

[12] Jung (C.G), L'Homme à la découverte de son âme, Éditions du Mont-Blanc, Lausanne, troisième édition, p.366.

[13] "Un archétype, en soi, n'est ni bon ni mauvais. C'est un «numen» (un signe neutre) moralement indifférencié. Ce n'est qu'au cours de sa confrontation avec le conscient qu'il devient l'un ou l'autre, ou une dualité des contraires." (Jung, Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.350).

[14] Jung (C.G), L'Homme à la découverte de son âme, Ibidem.

[15] Jung (C.G), Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.376.

[16] Jung (C.G), Problèmes de l'âme moderne, Buchet/Chastel, 1960, p.376.

[17] Même s'il délirait parfois en comparant l'inconscient aryen à celui des juifs, et en considérant Hitler comme un médium qui serait "le porte-parole des dieux comme jadis".  

[18] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.114.

[19] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.14.

[20] Selon Rudolf Otto, le sacré est le mysterium tremendum et fascinans. (Rudolf Otto, Das Heilige, über das Irrationale in der Idee des Göttlichen und sein Verhältnis zum Rationalen (« Le sacré, sur l'irrationnel dans l'idée de Dieu et sa relation avec le rationnel »), Breslau Trewendt und Granier, Gottha 1923).

[21] "Le mont Thabor, en Palestine, pourrait signifier tabbûr, c'est-à-dire «nombril», omphalos." (Eliade, Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.25).

[22] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.92.

[23] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108.

[24] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.125.

[25] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.105.

[26] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.93-94.

[27] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.33.

[28] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108.

[29] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.95.

[30] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.20.

[31] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.48.

[32] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108.

[33] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.49.

[34] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.21.

[35] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.94.

[36] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.99.

[37] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, op.cit., pp.108 et 172.

[38] "La direction cyclique annule son irréversibilité." (Eliade, Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108)

[39] Comme celle de Dieu : « Yahweh est à la fois aimable et vengeur», bienveillant et terrible, créateur et destructeur.

[40] "L'adoption de l'année solaire comme unité de temps est d'origine égyptienne." (Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.66).

[41] Symbolisé par une roue à douze rayons dans le bouddhisme.

[42] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.167.

[43] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.127.

[44] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.108.

[45] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.77.

[46] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, pp.80, 152 et 92.

[47] Eliade (Mircea), Le Mythe de l'éternel retour, Idées/nrf, 1969, p.153.

[48] Nietzsche,  Ainsi parlait Zarathoustra, Le convalescent, 1.

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À propos
claude stéphane perrin

Claude Stéphane PERRIN. Professeur de philosophie à la retraite, j'écris et je lis en méditant sur le problème de la non-violence, notamment à partir d'une idée non indifférente et non nihiliste du neutre .
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