Recherches philosophiques qui, inspirées par l'idée du neutre, vont au-delà du scepticisme vers une interprétation moderne et différentielle (historique et intemporelle) du devenir du principe de raison.
10 Juillet 2015
"Si ce célèbre Ancien qui riait de tout vivait de notre temps, il mourrait de rire, sans doute. Pour ma part, ces troubles ne m'incitent ni au rire, ni, non plus, aux larmes ; ils m'engagent plutôt à philosopher et à mieux observer ce qu'est la nature humaine. Car je n'estime pas avoir le droit de me moquer de la nature, et bien moins encore de m'en plaindre, quand je pense que les hommes, comme les autres êtres, ne sont qu'une partie de la nature, et que j'ignore comment chacune de ces parties s'accorde (conveniat) avec le tout et lui est conforme, comment, par ailleurs, chaque partie se rattache aux autres ; ce n'est que par ce défaut de connaissance que certains êtres de la nature, dont je n'avais qu'une perception incomplète et mutilée, et qui n'étaient guère ainsi conformes à un esprit philosophe, m'ont paru jadis vains, désordonnés et absurdes. Mais, maintenant, je laisse à chacun la liberté de vivre selon son naturel (ingenio) ; ceux qui le veulent, certes, peuvent mourir pour leur bien, pourvu qu'il me soit permis à moi de vivre pour la vérité." [1]
Claude Stéphane PERRIN. Professeur de philosophie à la retraite, j'écris et je lis en méditant sur le problème de la non-violence, notamment à partir d'une idée non indifférente et non nihiliste du neutre .
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