Recherches philosophiques qui, inspirées par l'idée du neutre, vont au-delà du scepticisme vers une interprétation moderne et différentielle (historique et intemporelle) du devenir du principe de raison.
26 Juillet 2020
Pour un être humain, l'amour naît ordinairement de l'accueil et de la reconnaissance chaleureuse d'une inaliénable altérité. Cet accueil singulier permet de fonder une ouverture fructueuse sur le monde pour le connaître ou bien pour en aimer les plus mystérieux lointains. Sachant que les multiples expériences de l'amour ne peuvent pas être rapportées à un seul concept, elles ont été problématisées, hors de toute finalité éclectique ou théologique, d'une manière perspectiviste et naturaliste, en fonction de trois points de vue dont chacun rassemble divers concepts. Le premier, empirique, interprète les diverses épreuves fusionnelles, fantasmées, obscures, intenses, violentes, passionnelles et délirantes de l'amour. À l'opposé, le deuxième point de vue considère l'amour créatif des êtres humains soit dans leurs rêves du grand amour (Nietzsche) soit dans leurs douces relations accueillantes, tendrement partagées, voire sublimées. Le troisième point de vue, rationaliste, cherche comment l'amour peut et doit être vertueux, notamment dans l'amitié (Aristote), ou bien peut comment il permet d'interpréter le devenir des choses terrestres en produisant quelques vérités métaphysiques certaines (l'amour intellectuel de Dieu chez Spinoza) ou seulement probables (Nietzsche). Dans ces deux cas, l'âme raisonnable d'un être humain contemple ce monde et s'ouvre sur l'infinité de la Nature en des contacts à la fois singuliers et objectivement pensables.
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L'originalité de la problématique réside dans sa volonté de distinguer clairement à partir des diverses expériences sereines ou sauvages de l'amour, ce qui relève des sensations, des instincts, des pulsions, des désirs ou des excès des passions, et ce qui, contradictoirement, rend possibles des créations, de tendres partages raisonnables, des amitiés vertueuses ou des contemplations… Ces sentiments fantasmés ou bien sublimés ont été problématisés d'une manière perspectiviste en fonction de leurs capacités variables à devenir raisonnables, mais aussi à s'assembler, à s'unifier ou à s'ouvrir sur l'infinité de la Nature d'une manière à la fois singulièrement humaine et objectivement pensable.
Claude Stéphane PERRIN. Professeur de philosophie à la retraite, j'écris et je lis en méditant sur le problème de la non-violence, notamment à partir d'une idée non indifférente et non nihiliste du neutre .
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