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Recherches philosophiques qui, inspirées par l'idée du neutre, vont au-delà du scepticisme vers une interprétation moderne et différentielle (historique et intemporelle) du devenir du principe de raison.

Baudelaire et l'art philosophique

Détail d'un tableau de Paul Chenavard (1807-1895) intitulé Divina Tragedia, 1848, huile sur toile,  400 x 550 cm, Paris, Musée d'Orsay. Il s'agit d'une illustration de l'histoire des religions. Cette peinture est accompagnée d'une légende qui débute par : “Vers la fin des religions antiques et à l'avènement dans le ciel de la Trinité chrétienne, la Mort, aidée de l'ange de la Justice et de l'Esprit, frappe les dieux qui doivent périr.”

Détail d'un tableau de Paul Chenavard (1807-1895) intitulé Divina Tragedia, 1848, huile sur toile, 400 x 550 cm, Paris, Musée d'Orsay. Il s'agit d'une illustration de l'histoire des religions. Cette peinture est accompagnée d'une légende qui débute par : “Vers la fin des religions antiques et à l'avènement dans le ciel de la Trinité chrétienne, la Mort, aidée de l'ange de la Justice et de l'Esprit, frappe les dieux qui doivent périr.”

"Le cerveau de Chenavard ressemble à la ville de Lyon ; il est brumeux, fuligineux, hérissé de pointes, comme la ville de clochers et de fourneaux. Dans ce cerveau les choses ne se mirent pas clairement, elles ne se réfléchissent qu'à travers un milieu de vapeurs. Chenavard n'est pas peintre ; il méprise ce que nous entendons par peinture. (…) Chenavard pourrait peindre avec autant de dextérité que qui que ce soit, il n'en mépriserait pas moins le ragoût et l'agrément de l'art. Disons tout de suite que Chenavard a une énorme supériorité sur tous les artistes : s'il n'est pas assez animal, ils sont beaucoup trop peu spirituels. (…) Curieux de religions et doué d'un esprit encyclopédique, il devrait naturellement aboutir à la conception impartiale d'un système syncrétique. (…) La suprématie simultanée de la musique et de l'industrie, - signe de décadence. (…) Ce qui sert à parachever le caractère utopique et de décadence de Chenavard lui-même, c'est qu'il voulait embrigader sous sa direction les artistes comme des ouvriers pour exécuter en grand ses cartons et les colorier d'une manière barbare. Chenavard est un grand esprit de décadence et il restera comme signe monstrueux du temps."[1]

 

                                                                                O

 

"Analyse du mérite artistique de M. Réthel, ce qu'il y a d'original en lui (génie de l'allégorie épique à la manière allemande), ce qu'il y a de postiche en lui (imitations des différents maîtres du passé, d'Albert Dürer, d'Holbein, et même de maîtres plus modernes)…

 


[1] Baudelaire, Curiosités esthétiques - L'Art romantique et autres œuvres critiques, Garnier Frères, 1962, Salon de 1846, p.508...

Gravure d'Alfred Réthel (Aachen, 1816-Düsseldorf, 1859) intitulée Der Tod als Erwürger, La mort assassine, 1847-49. Gravure sur bois, Dresde, Kupferstich-Kabinett. Bibliothèque Nationale, Estampes.

Gravure d'Alfred Réthel (Aachen, 1816-Düsseldorf, 1859) intitulée Der Tod als Erwürger, La mort assassine, 1847-49. Gravure sur bois, Dresde, Kupferstich-Kabinett. Bibliothèque Nationale, Estampes.

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À propos
claude stéphane perrin

Claude Stéphane PERRIN. Professeur de philosophie à la retraite, j'écris et je lis en méditant sur le problème de la non-violence, notamment à partir d'une idée non indifférente et non nihiliste du neutre .
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